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L'histoire de l'équipe de basket des Red Devils

Le saviez-vous ? Dans les années 1980, Manchester United disposait de sa propre équipe de basket-ball...

À l'époque, l'équipe de basket des Red Devils jouait au Stretford Sports Centre ; elle avait été lancée dans le but d'attirer les meilleurs talents du pays qui, pour beaucoup, ont par la suite été naturalisés Américains.

Durant cette période, les basketteurs de Manchester United ont affronté une multitude de grandes écuries européennes du sport, telles que le FC Barcelone ou le Real Madrid, dans le but également d'assimiler les bons modèles de création d'un effectif de basket-ball, à l'instar de ceux mis en place parmi de nombreux clubs de football du vieux continent.

L'un des joueurs impliqués dès les prémices de la “franchise” Jeff Jones s'était confié à nous à ce sujet, en 2008...

“C'était un grand moment pour s'engager dans le basket-ball dans ce pays”, s'était-il alors souvenu.

“D'être associé à Manchester United a, bien entendu, énormément boosté la popularité de ce sport ici et, pour les joueurs, c'était une chance incroyable de comprendre ce que ce club représentait.”

Jadis, toutes les semaines, environ 1.500 personnes se déplaçaient au Centre dans l'espoir qu'un jour le club remporte le championnat dans ce sport, un jour qui arrivera finalement en 1986.

“Après avoir remporté le titre, on a pu parader sur le terrain avant un match de championnat à Old Trafford et la foule est partie en délire”, s'était-il rappelé.

“La ligue était très forte, avec des équipes comme Kingston, Livingstone, Portsmouth et Solent Star, toutes compétitives. Mais on gagnait des trophées, on jouait en Europe au cours de matchs prestigieux contre les plus grands clubs du continent. On discutait même d'une possibilité de bâtir une arène juste pour l'équipe de basket-ball.”

L'équipe de basket de Manchester United était, à l'époque, équipée par Adidas et sponsorisé par Sharp.

Malgré le titre et une montée d'attention à son égard, l'expérience de basket-ball a vite pris fin à Manchester, puisque des actionnaires locaux ont commencé à questionner Edwards à propos de la diversification qu'il avait alors prévue, à la fin de la décennie...

“Nous faisons tout ce que nous pouvons pour faire continuer l'équipe”, avait-il rapporté au Times, à la veille d'une réunion d'actionnaires en janvier 1988. “Petit à petit, nous faisons baisser les pertes.”

Mais, malgré tout, le conseil n'a pas flanché et a fini par opter pour une cessation d'activité de l'équipe de basket du club, voulant concentrer tous ses efforts financiers pour la montée en gloire inéluctable des Red Devils footballeurs.

“C'était génial, le temps que ça a duré”, nous avait alors confié Jones, vingt ans plus tard. “Pourtant, nous ne sommes pas passés loin de sortir le basket-ball de la catégorie des sports minoritaires ici.”

Un des basketteurs mancuniens de l'époque John Amaechi (à gauche sur la photo) est même devenu un Hall of Famer de la NBA par la suite !

LA LÉGENDE MANCUNIENNE DE LA NBA

La plus grande prouesse de l'équipe de basket-ball de Manchester United, au-delà de son titre national, restera à jamais celle d'avoir réussi à produire un talent local qui a rapidement tapé dans l'oeil de la NBA...

“J'ai grandi à Stockport”, nous avait avoué le désormais Hall of Famer de la NBA John Amaechi en 2006.

“Tous mes potes étaient plutôt des fans de County mais je m'en fichais. Je savais que Manchester United était plus grand que ça et c'est à ce moment que j'ai commencé ma carrière de basketteur pour les autres Red Devils, ceux de la franchise de basket. Je me rappelle, il y a même un moment où ils avaient songé à construire un terrain à Old Trafford mais ce n'est jamais arrivé. Nous étions forcés de jouer au Stretford Sports Centre à la place et, pendant deux ans, je suis passé devant Old Trafford quasiment chaque jour et ça me hantait.”

“Tellement que quand je suis revenu des États-Unis, j'ai failli acheter un appartement qui donnait au-dessus. Au final, je me suis dit que ce n'était peut-être pas le lieu le plus relaxant où vivre un samedi !”

Pour information, John Amaechi a fait ses débuts en NBA contre nul autre que... Michael Jordan, l'une des plus grandes légendes de ce sport.

Après son court passage à United, Amaechi est parti jouer en high school aux États-Unis avant d'éventuellement se retrouver drafté par les Cleveland Cavaliers en provenance de Penn State.

Ensuite, John est parti s'aguerrir en Italie, en Espagne et en Grèce, avant de retourner dans le nouveau monde au Magic d'Orlando.

Pour l'anecdote, son inclusion au Hall of Fame de la NBA est essentiellement due au fait qu'il soit parvenu à marquer les premiers points de l'entrée au second millénaire de la NBA.

Après cet incongru fait, il a continué de bourlinguer outre-Atlantique du côté de l'Utah Jazz, puis au Texas, chez les Houston Rockets.

“Ma retraite était un réel moment fort pour moi, tout comme mon inclusion dans le Hall of Fame”, nous avait-il alors déclaré.

“Aux États-Unis, tout le monde connaissait Londres. Tout le monde connaissait Manchester United aussi, surtout en Floride, où je jouais quand je jouais à Orlando. Là-bas, il y avait une grosse population expatriée et, de ce fait, tout le monde y regardait les matchs de football. Pour moi, c'était bien de regarder le foot avec les Anglais, ça me permettait surtout de rester en contact avec l'Angleterre.”

“J'ai tout de même pu regarder de nombreux matchs”, nous avait-il alors rassuré, avant de nous évoquer vaguement l'un de ses souvenirs les plus précieux, son premier match avec les Cavaliers...

“Mais je me rappelle surtout de mon premier match qui m'a quasiment mis en arrêt cardiaque. C'était contre Michael Jordan et les Chicago Bulls, j'ai alors essayé de me la jouer cool quand mon visage est apparu sur le large Jumbotron avec mon nom écrit au laser sur le sol !”