Sir Alex

Sir Alex se rappelle de sa quête d’attaquant de 92

jeudi 14 octobre 2021 15:45

En 1992, Sir Alex disposait d’une belle équipe dont l’un des seuls manques à combler semblait se trouver en attaque. Pour vous et pour l’UTD Podcast, il s’est rappelé de sa longue mais fructueuse recherche…

Il faut dire que personne n’avait vraiment songé à recruter un attaquant à cette époque, puisque Dion Dublin avait déjà été recruté l'été précédent en provenance de Cambridge et qu’il avait d’ailleurs plutôt bien commencé sa saison à United, marquant le tout premier but victorieux du club en Premier League.

Mais, deux matchs plus tard, Dublin finit par se fracturer horriblement la jambe…

S’enchaîne alors une série de trois matchs vierges en championnat qui finit par convaincre le manager écossais qu’un nouvel attaquant est alors nécessaire.

Éric Cantona et Sir Alex Ferguson.

Au micro de Sam Homewood, David May et Helen Evans, Sir Alex a récemment admis qu'il avait à ce moment envisagé d'autres options avant de réussir le coup de maître Éric Cantona…

« Je ne me souviens pas de la chronologie mais j'étais à un match à Paris avec Michel Platini et Gérard Houllier, mais Cantona est suspendu. »

« Michel me dit alors que je devrais signer Cantona. Ce à quoi j’ai répondu : ‘Il n'a pas de bagage ?’ »

« Il m’a dit : ‘Alex, tu vas l'adorer. C'est un garçon formidable. Il veut juste être désiré.’ »

« Gérard a suggéré cette idée mais, à mon retour, il était déjà à l'essai à Sheffield Wednesday avec Trevor Francis pendant un mois. Il jouait au futsal et, à la fin du mois, Trevor lui a apparemment proposé de rester avec eux. Mais Cantona lui a dit : 'Je ne joue pas à ça.’ »

« Trevor, qui était très ami avec Howard [Wilkinson, le manager de Leeds à l’époque], a alors téléphoné Howard, qui l'a signé immédiatement. »

« Il a donc signé à Leeds. »

« Après un match contre Leeds, Pally [Gary Pallister] et Brucey [Steve Bruce] étaient assis dans le bain et parlaient de lui. Ils m’ont dit quel joueur il était, une telle force… Et ils ont continué à parler de lui et ça m'a marqué… »

« Un jour, j’étais dans le bureau du président [Martin Edwards] et j'ai suggéré que nous allions chercher Peter Beardsley, qui n'était pas dans l'équipe d'Everton à l'époque. Nous étions sur le point de passer un coup de fil quand Bill Fotherby de Leeds nous a appelé pour essayer de signer Denis Irwin. J'ai dit aucune chance. J'ai écrit sur le bureau de Martin 'Cantona' et il a demandé à Bill : ‘Et Eric ?’

« Il a hésité et a dit qu'il fallait que je demande à Howard et j'ai su. »

« Environ 15 minutes plus tard, il était d’accord et ils ont commencé à négocier le prix. Ils voulaient 1,1 million de livres mais Martin est descendu à 900 000 livres et ça s'est fait comme ça. Je me souviendrai toujours du lendemain, car nous jouions un derby contre City, Peter Reid et moi avions convenu de déjeuner avec Bob Cass et Joe Melling de Mail on Sunday à l'hôtel Portland. J'ai dit que je devais y aller, que je ne pouvais pas attendre mais que je reviendrai peut-être. Je l'ai fait signer pour qu’il puisse jouer le samedi suivant. Quand je suis revenu, Peter m'a demandé où j’étais parti et j'ai répondu que j'étais parti signer Cantona. Il m'a dit : ‘Ne sois pas bête !’ »

Encore heureux que Sir Alex a été « bête » sur ce soup, car la suite est historique…

« Il a donc été remplaçant contre City et est entré en jeu lorsque quelqu'un, Brian McClair, je crois, s'est blessé pendant le match. C'était une signature fantastique tout simplement. »