À la rencontre des supporters Reds de Kiev

 

Ce groupe remarquable de supporters se retrouve au Bestia Pub, nommé d'après l'icône d'Old Trafford George Best, pour regarder les matchs, échanger des histoires et entretenir des amitiés. 

 

Comme vous le verrez dans le film, qui sort vendredi, ils se sont soutenus mutuellement lors de la pandémie de grippe aviaire et, plus récemment, lors du conflit en cours en Ukraine. 

 

Pour eux, regarder United est une distraction face aux défis de la vie et un moyen d'aider les Reds qui partagent les mêmes idées. Ils collectent des fonds par le biais de ventes aux enchères caritatives et, surtout, ils remontent le moral des troupes. C'est une histoire puissante et émouvante, racontée par un groupe de Rouges courageux. 

 

Voici l'histoire de six membres des Kyiv Reds...

 

Matvii, secrétaire : "Nous sommes spéciaux parce que nous sommes unis, non seulement par l'amour de Man United, mais aussi par l'amour de notre pays, par l'évolution de ce fan club pendant la guerre, par l'entraide, par les soins apportés aux autres, par l'aide apportée à l'armée, par la collecte d'argent en quelques jours pour répondre à tous ces besoins."

 

"Kyiv Reds crée beaucoup d'opportunités car c'est une communauté qui unit beaucoup de gens. Beaucoup d'entre nous se battent et nous collectons de l'argent pour leurs besoins, pour les besoins des personnes déplacées des territoires de la ligne de front. Nous collectons beaucoup d'argent, nous faisons des dons de maillots, et Manchester United nous aide beaucoup. Les Kyiv Reds offrent donc de nombreuses possibilités de bénévolat et de soutien à nos concitoyens."

 

Anatolii, fondateur et président : "Tout d'abord, ce qui nous unit tous, c'est l'amour de Manchester United. Nous avons tous, à un moment donné de notre vie, commencé à suivre ce club et à le soutenir. Il fait partie de notre vie. Au sein des Kyiv Reds, nous nous donnons les uns aux autres. Nous pouvons aussi nous réunir et regarder ensemble." 

 

"Le fait est que même avant la guerre, les Kyiv Reds étaient comme une deuxième famille. Nous avons tous de très bonnes relations. Nous nous respectons, nous nous soutenons et nous nous aimons tous. Je ne peux pas rencontrer ma mère, mon père, ma grand-mère, parce qu'ils sont dans un territoire temporairement occupé, et précisément ici, à Kiev, j'ai ma deuxième famille près de moi, ma famille red, les Kyiv Reds".

 

Kenobi, supporter et soldat : "En ce moment, je suis un militaire, un volontaire. Je n'ai pas été militaire toute ma vie. En tant que volontaire et personne qui n'était pas militaire, c'est une pile de pensées constante. Il faut comprendre que l'on est à côté de ses frères et que l'on est responsable non seulement de sa propre vie, mais aussi de la leur. Je suis venu pour faire partie de la famille, et plus précisément des Kyiv Reds. C'est une grande partie de mes amis avec qui nous nous réunissons, regardons les matchs, partageons une ambiance positive et encourageons l'équipe. Pour moi, en tant que militaire, ces émotions sont très importantes. Même si, parfois, il est difficile de les ressentir".

 

Serhii, trésorier : "Il est impossible de décrire la guerre avec des mots, pour être honnête. C'est parce que ce que l'on voit sur Internet, à la télévision, dans les journaux télévisés, n'a rien à voir avec ce que l'on peut voir de ses yeux. C'est pourquoi je souhaite que les gens qui n'ont jamais vu la guerre n'aient jamais à la voir".

 

Inna, supportrice : "Regarder les matchs avec le fan club des Kyiv Reds, même pendant la guerre, c'est toujours une façon de s'évader. C'était comme ça dans les moments difficiles comme dans les bons moments. Un exemple en est la période de Covid-19. Et aujourd'hui, c'est la même chose. C'est un îlot de bonheur pour moi."

 

"Nous sommes devenus, en principe, unis, comme les gens le sont généralement pendant la guerre, parce que nous nous soutenions tous les uns les autres, en particulier ceux qui sont restés en Ukraine, en particulier ceux qui sont allés se battre parmi nous. Et nous avons essayé de soutenir ces personnes. Et je crois généralement que nous sommes devenus plus proches et encore plus proches d'une famille que nous ne l'étions auparavant."

 

Ramin, supporter : "Cela fait déjà quatre ans que j'ai déménagé en Ukraine. Ce déménagement a été difficile pour moi. J'ai laissé beaucoup de choses en Azerbaïdjan et j'ai recommencé ma vie à zéro. Les Kyiv Reds m'ont beaucoup aidé à m'adapter. Pour moi, c'est une grande famille, des amis, des connaissances, une équipe de football et un soutien."