United

Ambiances de folie à Old Trafford

jeudi 06 septembre 2018 17:34

Plusieurs années - voire décennies - après, l'ambiance de certains matches nous donnent encore des frissons rien que d'y penser. C'est ce qui a permis de façonner l'identité du club, au même titre que notre palmarès.

Quatre journalistes de ManUtd.com, qui usent leur futal depuis des années à Old Trafford, ont scanné leur boîte noire à la recherche des ambiances de match les plus folles qu'ils ont jamais vécues. Avec, en guise de préambule, le récit d'un Manchester-Barcelone dantesque de 1984 par un certain Bryan Robson...

BRYAN ROBSON - BARCELONE, 21 MARS 1984

Notre victoire 3-0 contre Barcelone en Coupe des coupes reste le meilleur souvenir de toute ma carrière, sans l'ombre d'un doute. On pouvait quasiment sentir la pelouse trembler tellement l'ambiance était chaude. Plus personne ne croyait en nous après notre défaite du match aller, mais on a réussi à marquer aux moments clés et les fans ont été exceptionnels pendant tout le match. Une soirée de folie.

STEVE BARTRAM, LIVERPOOL, 16 MARS 2014
Lors d'une saison 2013/14 à oublier, les Red Devils touchent le fond avec cette correction subie à domicile contre Liverpool. Un match dont personne ne se souviendrait à l'heure actuelle sans la pugnacité du public Old Trafford. Alors qu'United se fait rosser par une équipe de Liverpool bien partie pour lui ravir son titre de champion d'Angleterre, et que les derniers espoirs de sixième place semblent s'évanouir, on eût dit que tout le stade était debout pendant la seconde période pour scander "20 times, 20 times, Man United". Malgré le piètre spectacle, cette ultime preuve d'amour - envers et contre tout - restera dans les annales.

JOE GANLEY - À BLACKBURN, 14 MAI 2011
Son 19e titre de champion d’Angleterre – un de plus que Liverpool –, United le décroche en 2011 avec un match nul 1-1 à Blackburn. Mais ce succès à Ewood Park représente bien plus qu’un pied de nez aux Reds. L’histoire d’United se définit comme un art de survivre aux coups durs pour mieux rebondir vers les sommets – Munich en constitue l’exemple le plus éloquent –, et c’est comme si cette victoire à Blackburn avait permis de boucler la boucle. J’ai vu des anciens – qui n’auraient jamais osé imaginer qu’United puisse battre un jour le record des Reds – sabler le champagne sur Fernhurst Street à la fin du match. Dans le stade, un jeune fan de huit ou neuf ans m’a prévenu qu’il allait disjoncter et me sauter dessus si Rooney marquait le penalty crucial. Pendant toute la rencontre, la tribune visiteurs a crié sa fierté et son émotion. Manchester United est un condensé de moments joyeux et difficiles, de passé et de présent. Et ce jour-là, c'est comme si toutes les tensions s'étaient résolues dans l’euphorie.

L'euphorie à Ewood Park en 2011 pour la conquête du 19e titre.

PAUL DAVIES - MIDDLESBROUGH, 11 MARS 1992
S’il est un match dont je n’oublierai jamais l’ambiance, c’est la demi-finale retour de la Coupe de la Ligue 1992 contre Middlesbrough à Old Trafford. À 1-1 en cumulé, alors que la prolongation va débuter, Stretford End – qui vit alors ses dernières heures avant d’être rénovée – commence à rugir, scandant ‘Ferguson’s Red and White Army’ de plus en plus fort pendant au moins une demi-heure, ne s’interrompant que pour célébrer la reprise de volée victorieuse de Ryan Giggs à la première minute de la seconde prolongation. Beaucoup de buts ont été marqués grâce à la ferveur de Stretford End, mais celui-là reste pour moi le plus mémorable.

Couverture du programme du match avant une soirée mémorable à Old Trafford.
CLIFF BUTLER - MILAN, 15 MAI 1969
Je n’ai jamais vu d’ambiance aussi délirante que pendant la demi-finale retour de la Coupe d’Europe 1969 contre l’AC Milan. L’atmosphère était indescriptible et je n’ai jamais rien vu d'aussi proche de l’hystérie collective. Le vacarme était si assourdissant que je sentais ma nuque se crisper. Les gens criaient tellement que je ne pouvais pas bouger la tête, et c’était pareil pour tout le monde. De vieilles femmes et des gens habituellement calmes hurlaient debout sur leurs sièges, c’était tout bonnement ahurissant. Pendant la moitié du match, on se serait crus dans un état d’extase mystique.
George Best s'offre un doublé contre le Rapid Vienna en guise d'apéritif avant le duel face au Milan.

LA PAROLE AUX FANS

 

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